Le journal de Setchaya

Cela sent la fin ma bonne dame!

Fin du mois de mai signifie aussi fin des cours du soir. Le japonais se termine sans examen, ce qui n'est pas le cas du solfège. Mais revenons à Fubuki.

Hier, je suis allé au cours de japonais. Je n'irai pas assister au cours la semaine prochaine vu que je m'en vais le lendemain à l'enregistrement de l'émission et que ce sera une grosse journée. C'était donc le 'dernier' cours vu que celui fin mai n'est autre qu'une diffusion de film. J'étais plein de motivation et... nous n'étions que trois. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, un quatrième nous rejoindra mais cela reste tout de même peu.

Fubuki nous distribue les feuilles suivantes concernant la manière de signifier à son interlocuteur qu'on est pas d'accord avec lui. Evidemment, il y a plein de manières différentes pour le faire, ce serait trop facile sinon. Et nous voilà parti dans cela, lisant les feuilles, tentant de comprendre les phrases et réalisant les exercices. Une demi-heure passe, puis une heure, puis une heure et demie. J'en peux plus. Je dis à Fubuki que je dois partir plus tôt et m'éclipse une demi-heure avant la fin. Pourquoi? Je ne sais pas. Durant toute l'année, Fubuki alternait les activités : de la grammaire, puis un peu de lecture, on continue avec des kanji et on retourne à un peu de grammaire, etc. Mais là, c'était tellement monotone que je ne l'ai pas supporté. D'autant plus que, soyons honnête, cela ne me sert à rien de savoir cela si je ne maîtrise pas des éléments plus basiques tels qu'on a vu cette année (ou l'an dernier). Alors niveau utilité, cela avoisine zéro. Sauf si je pars vivre au Japon mais ce n'est pas pour demain. Du coup, au fur et à mesure que le temps passait, je ne le supportais plus mentalement, et physiquement. Au point que dès que je voulais lire une ligne en japonais, j'attrapais directement mal au crâne et les hiragana se mélangeaient devant mes yeux. Je suis donc parti et je ne le regrette pas. En cinq ans de japonais, je n'ai jamais regretté d'aller à un cours, même si j'étais crevé (et il y en a eu des fois où j'étais mort crevé!), j'étais content d'avoir été présent. Et bien, pour la première fois je peux dire que je regrette d'être allé au cours hier...

Et l'examen de solfège? Non, plutôt LES examens de solfège. La semaine dernière on a eu l'examen d'analyse. Cela s'est très bien passé, j'ai roxxé du poney au carré je pense. Aujourd'hui, c'était la partie audition : on devait reconnaître des rythmes, des modèles et des intervalles. Nous avions nos notes pour nous aider. Ouf. Mais surtout, il nous fallait réécrire les cinq thèmes. Je vous rappelle que les thèmes consistent en des partitions qu'il nous faut connaître par coeur afin de pouvoir les retranscrire sans aucune aide à part notre mémoire. C'est légèrement plus compliqué. Mais bon, j'avais un peu étudié durant le week-end et j'ai surtout passé deux heures cet après-midi à y bosser. Ca s'est très bien passé, j'ai écrit le tout en une bonne heure. La prof, en regardant vite mes feuilles, semblait dire que c'était très bien, et j'ai même terminé une demi-heure en avance. Pas mal hein?

Il me restera une troisième partie prévue dans deux semaines. Cette fois-là, je chanterai! Préparez vos parapluies... :D

Comme chaque mercredi, il y a eu solfège hier. On a travaillé à fond les rythmes. Je commence à m'en sortir, c'est bien! Cependant, on s'est aussi occupé de répéter pour les auditions la venue du directeur. Celui-ci a effet la bonne idée d'assister au cours prochain pour se faire une idée de notre avancement et de notre niveau. Mouais.

Notre professeur nous a demandé il y a deux semaines quelle(s) chanson(s) on désirait "chanter" devant le directeur. Il ne faut pas réellement chanter les paroles, mais il faut suivre le rythme et chanter les notes. Encore faut-il bien connaître ses notes. Je m'en sors de manière correcte, mais dès que le rythme est soutenu, je me perds. Encore du travail, donc.

Bref, je n'ai pas choisi une chanson, j'en ai choisies deux! Pas mal hein? Je les ai répétées hier et je m'en suis sorti. J'ai eu la chance de ne pas avoir à chanter la partie que je maîtrise moins, je l'ai donc échappé belle. Il me reste une petite semaine pour m'entraîner et roxxer du ponay².

De toute façon, avec ma voix de diva, je ne peux qu'éblouir le directeur.

Mon cours de musique me passionne toujours autant qu'avant et je m'y amuse toujours comme un fou. On y a cours pendant 1h40 non stop mais le temps semble filer à une vitesse hallucinante...

Les choses se corsent petit à petit par contre. Outre nos cartons de notes de musique à connaître par coeur (pouvoir lire 32 notes en 30 secondes), le travail arrive petit à petit. Ainsi, pour la prochaine fois j'ai deux partitions à déchiffrer, et on parle peu à peu des thèmes et repertoires à connaître pour l'examen de fin d'année.

Ca a quelque chose de stressant de se dire qu'il faudra être capable de retranscrire une partition musicale de mémoire, notes et rythmes compris. Pour moi qui n'y connaissait rien à la musique il y a quelques mois de cela, je me dis "ouille". J'arrive à suivre au cours, je comprends bien, les choses se mettent en place petit à petit... tout va bien, donc. Mais bon, comme on aborde en plus le sujet de dictée musicale et que Poochie et Vashna m'en ont déjà parlé en me souhaitant beaucoup de courage avant de mourir, ça ne met pas en confiance.

Mais je vaincrai! Et puis, en voyant certains vainqueurs qui assistent au cours avec moi, je me dis que je ne suis pas une cause perdue. Au début de l'année, on devait être environ 35. J'ai compté le nombre d'élèves présents hier. Il n'en restait qu'une quinzaine. Bon, ça fait plus de place dans le local, et tant mieux! Mais il y a pourtant la moitié des élèves qui ont disparu en cours de route. Ils ne sont sans doute pas aussi maso que moi.

Oh et puis j'en suis fier! Cela faisait plusieurs années que je voulais me mettre à la musique, et je ne le regrette pas! Ce qui sera encore plus rigolo, ce sera quand je commencerai le violon l'an prochain. Mes pauvres voisins...

Noël est déjà bel et bien derrière nous. On a bien mangé, on s'est amusé, on a reçu nos cadeaux, mais voilà, ça ne dure pas et c'est déjà terminé. Et à chaque fois durant cette période, on a droit aux sempiternels films de Noël. Bon, je ne critique pas vu que je les regarde (honte à moi). Oui, j'assume mon côté nunuche et mièvre. Ca fait tellement de bien de voir de la générosité, de la bonté et de l'Amour à la télé. Ca change des catastrophes et meurtres qui nous sautent au visage dans les films, séries ou même au journal télévisé...

Je profite ainsi de la période pour regarder ces films de Noël. Si je n'ai pas le temps, j'use et abuse de mon magnétoscope pour les enregistrer. J'en ai d'ailleurs quatre en attente rien que pour ces derniers jours. Heureusement, il n'y a rien de bien à la télé, je vais donc en profiter.

Il y a encore quelques années, ils nous refilaient toujours les mêmes films d'année en année. Cela ne variait que très peu et, du coup, on se mattait pour la sixième fois le même film. J'ai remarqué cependant que depuis peu, ils se renouvellent. A croire qu'ils se sont dits que les films de Noël, c'était sans doute un filon intéressant. Je n'en suis pas mécontent, ça me donne de nouvelles histoires à me mettre sous la dent. Oui, je sais, au final il y a des histoires qui se répètent, mais c'est tellement beau. *larme à l'oeil*

Pourquoi je vous parle de tout cela? Lorsque commencent les films de Noël à la télé, j'ai à chaque fois les mêmes "souvenirs" qui me reviennent en tête, à savoir mes périodes de blocus. Lorsque j'étais à l'unif, évidemment que je "profitais" de cette période pour étudier pour mes examens en janvier. Et du coup, je regardais parfois des films avec mes feuilles devant moi, ou devais tant bien que mal quitter le salon pour ma chambre. Et j'avais horreur d'étudier dans ma chambre.

Maintenant, tout cela est terminé. Je peux profiter de cette période pour m'allonger dans le divan et juste profiter du film. Mais ces impressions me reviennent en tête. Je suis bien content de ne plus devoir endurer cela. J'ai donné ma part d'efforts et de temps perdus, aux petits jeunes maintenant. Mais bon, mes impressions sont paradoxales. D'un côté il y a la satisfaction d'avoir terminé ces moments de stress, d'examens subjectifs et d'étude de matière inutile. D'un autre côté, je me dis que c'était la belle vie : peu de responsabilités, beaucoup de glandouilles et surtout d'excellents moments de délires et de franches rigolades.

Et oui, le temps avance bien vite...