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Nous avons passé notre samedi soir en compagnie de deux amis qui ont émigré à Turnhout, ville flamande à une vingtaine de minutes d'Anvers. Nous y avons mangé divinement bien : ils nous avaient mitonné quelques plats grecs pour l'entrée et le plat de résistance. C'était frais, c'était sain, c'était bon. Pour le dessert, on a eu droit à une mousse au chocolat comme j'aime et une salade de fruit sur écrasé de speculoos recouvert de crème au mascarpone. Un pur délice. Il faut que je m'en souvienne pour en refaire plus tard, d'ailleurs.
Après avoir mangé comme des ogres, on est allé se balader dans le centre ville vers 22h30. A l'occasion de l'ouverture annuelle du centre culturel, ce dernier organisait une animation autour du tribunal (ayant l'aspect d'un petit château entouré de douves). Le thème était le feu. Nous pensions que nous y verrions quelques bougies et basta, on s'est trompé.
Dès qu'on rentre sur les lieux, l'ambiance est donnée. Les lumières sont éteintes et seules les flammes nous éclairent. Croyez-moi, des flammes, il y en a partout. D'ailleurs, on s'est plusieurs fois dit qu'ils faisaient confiance aux habitants tant il était facile de se poser juste à côté et de brûler.
La promenade débute par la vue du tribunal entouré de bougies, aussi bien sur la berge que sur l'eau. Et avec la lune presque pleine, cela donnait un paysage splendide.
On continue notre chemin et on remarque des flammes pendant des arbres. Si on y prête pas attention, on pourrait très facilement foncer dedans et se transformer en torche humaine.
On continue notre route et on arrive dans un petit parc. Sur celui-ci, de nombreux pylônes crachent de la fumée et des flammes. On y note des inscriptions différentes sur chacun. Certaines ressemblaient à du japonais. Coïncidence?
En tournant le dos, on a droit à d'immenses boules emplies de braises. Dès qu'il y a un petit coup de vent, celles-ci crachent des étincelles tout autour d'elles.
Quelques pas plus loin, nous voilà nez à nez avec une construction faite d'immenses bougies posées sur une roue. Ce qu'on ne peut pas voir sur l'image, c'est que cette roue tournait sur elle-même. Ahurissant.
Un peu de glauque maintenant. On lève la tête et que voit-on? Ce petit personnage à tête d'horologe qui se balade sur un fil. Sensation étrange.
De l'autre côté de la berge, les arbres sont décorés de bougies en escalier. On a même vu une bougie qui avait sa flamme sur une branche et avait déjà noirci de nombreuses feuilles. Heureusement, l'arbre n'a pas pris feu, mais on ne sait pas comment cela se fait...
Le tribunal est ouvert, entrons donc dedans! Spectacle bizarre : le plafond est recouvert de marcels à l'intérieur desquels il y a des bougies.
Tout en assistant à ce spectacle, une dame joue un air de jazz de son saxophone. On a l'impression d'avoir débarqué dans un film de Tim Burton.
Et pour terminer la visite comme il se doit sur une touche bien glauque, à nouveau ce bonhomme à tête d'horloge, seul dans le couloir. Il bouge, grince, fait du bruit. Ca donne des frissons dans le dos.
Je ne sais pas ce que les créateurs ont fumé pour aboutir à ce résultat mais c'était digne d'un jeu de rôle d'horreur. Je note et prends des idées!
Ce que je retiens aussi et surtout, c'est l'odeur des bougies. Ca me rappelle nos sorties dans les bois, éclairés par une immense bougie d'extérieur. Ca me manque vraiment. J'étais si bien au milieu de ces bougies, à l'air libre.
Une bien belle soirée.
